samedi 28 janvier 2012

Les dix commandements du candidat


En ce dernier week-end de révisions, je voulais proposer aux candidats aux concours de cette semaine mes quelques conseils de participante multirécidiviste à la grande loterie de la fonction publique.
Bon, bien sûr, il ne s'agit que de mon opinion, vous faites ce que vous voulez, hein !

Les dix commandements du candidat
  1. Très à l'avance de chez toi tu partiras, et ainsi le stress du métro en panne tu éviteras ;
  2. Les snacks emballés individuellement tu banniras, ou sous les coups de tes congénères tu périras ;
  3. Mais une belle portion de chocolat tu prévoieras qui à la fin des épreuves te récompenseras ;
  4. Avant toutes choses tes entêtes de copies tu rédigeras et du rab' de brouillon tu demanderas (et ainsi ta réflexion par manque de papier tu n'interrompras pas) ;
  5. Par deux fois le sujet tu reliras, ce qui des contresens t'éviteras ;
  6. Au brouillon toutes tes idées (même les plus fugaces ou ridicules) tu noteras ;
  7. En recopiage un temps précieux tu ne perdras pas et sur ta copie seule tu rédigeras ;
  8. Un temps de réflexion avant d'écrire tu prendras pendant lequel la cohérence de ton raisonnement tu vérifieras (car il est notoirement plus difficile de modifier son plain une fois la copie entièrement rédigée...) ;
  9. Au moins 15 mn de relecture tu prévoieras : c'est toujours plus long de se relire que ce que tu crois ;
  10. Au maximum de stresser tu éviteras : si ça peut te rassurer, sache que tes co-candidats sont bien plus anxieux que toi !
Bonne chance à tous et bon courage pour cette dernière ligne droite avant les écrits !

Licence Creative CommonsPhoto : prise par moi-même à la Paris en octobre 2011.
Cette photo est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage à l'Identique 2.0 Générique.

mercredi 18 janvier 2012

La réalité en toutes lettres



Ce soir, en rentrant du travail, j'ai trouvé ma convocation au concours de bibliothécaire. Je l'ai ouverte à demi amusée et je l'ai à peine lue avant de la reposer et de m'éloigner. Puis j'ai fait demi-tour. J'ai repensé à toutes ces précédentes convocations sur ce même papier saumon, parfois vert, à la boule que j'avais au ventre en éventrant chaque enveloppe du ministère, aux quelques secondes d'angoisse avant d'aller regarder sur Google Maps l'emplacement exact du bâtiment, repérer les parkings à proximité ou les arrêts de transport en commun, de calculer le temps qu'il faudrait en ajoutant une heure de marge pour faire bonne mesure et parer aux mauvaises surprises. Alors j'ai cherché des yeux l'adresse, en haut de la lettre. Tiens, Arcueil, je ne sais même pas où c'est. Et puis j'ai haussé les épaules. Mais je n'ai pas encore osé jeter ce petit sésame à la poubelle.

Mes collègues révisent dur, de séminaires en exercices de catalogages, toujours un bouquin à portée de main pour réviser encore un peu entre deux lecteurs à la banque de prêt ou pour le dégainer dès qu'ils auront pu s'adosser contre une porte de métro, malgré la pression de la foule et l'inconfort de la position. Je les regarde de loin, un peu ahurie, comme mal réveillée, tout à fait étonnée de ne pas faire comme eux, un peu fière de moi de n'avoir pas replongé dans mes habitudes de fichage compulsif, un peu déçue aussi de ne pas participer à cette grande  expérience collégiale. Pour la première fois, j'aurais pu avoir des collègues avec qui échanger des notes et des références bibliographiques, avec qui faire le planton devant la porte d'examen et échanger des parts de goûter entre deux épreuves, et pour la première fois depuis des années, depuis des lustres me semble-t-il dans la brume de mes pensées, je n'irais pas. C'est dommage non ?

Mais ma décision est prise, c'est sûr : dès que j'aurais fini d'écrire ce billet, j'irais jeter ma convocation. Ou du moins, la cacher dans le fond d'un tiroir...

Licence Creative CommonsPhoto : prise par moi-même en décembre 2011, en Haute-Savoie.
Cette photo est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage à l'Identique 2.0 Générique.

mardi 10 janvier 2012

Que l'année vous soit douce et heureuse...


Comme il est encore temps pour les voeux de nouvelle année, je vous souhaite que 2012 soit pleine de petites et grandes surprises, de petites et grandes joies, de petites et grandes avancées. Et le bonheur de savoir savourer toutes ces choses, minuscules ou immenses.

Cette année, je n'ai aucune envies de bonnes résolutions, de grand ménage de janvier, de remettre ma vie en ordre. J'ai envie de rêves et de perspectives. Alors, plutôt que de me pencher sur les choses à améliorer dans ma vie de tout les jours (et pourtant, j'en ai, de la marge d'amélioration !), et histoire de sortir un peu le nez de nos chères bibliothèques (et de ces fameux concours), j'ai préféré me replonger dans ma liste de choses à faire. Enfin, ma liste de choses à faire pour les cinquante ans à venir. J'ai rayé les choses accomplies (oui ! J'ai eu un concours ! J'ai fait le tour de l'Andalousie ! J'ai chanté le Requiem de Mozart !), j'ai enlevé ce qui ne me tente plus, j'ai ajouté de nombreuses nouvelles idées. Le grand dépoussiérage donc.

Alors je vous propose une petite trentaine d'items que je prévois de faire, un jour ou l'autre, dans les cinquante années à venir. Peut-être que vous aussi, vous aimeriez bien traire une vache ou publier un livre ? Je vous invite alors à réfléchir aussi à vos petits et grands projets, pour toutes ces nouvelles années à venir. Parce qu'on a parfois besoin d'essayer de regarder un peu plus loin que le bout de son quotidien.

To do list :

- Publier un livre ;
- Dîner au sommet de la tour Eiffel ;
- Vivre à l'étranger ;
- Diriger un choeur ;
- Tremper mes pieds dans chaque mer du globe ;
- Un baptême de parapente ;
- Visiter le tournage d'un film ;
- Faire pousser des fraisiers ;
- Savoir assez de japonais pour le lire ;
- Chanter dans un groupe de rock amateur ;
- Visiter New-York ;
- Faire une croisière sur le Nil ;
- Avoir ma propre voiture (et faire des créneaux !) ;
- Manger dans un tas de restaurants gastronomiques ;
- Trouver un petit fossile en tapant sur des cailloux ;
- Visiter tous les pays d'Europe ;
- Et tous les départements français ;
- Aller au Japon ;
- Faire de l'aviron sur un lac alpin ;
- Hurler de toutes mes forces au milieu de rien ;
- Nager avec des dauphins ;
- Apprendre à monter à cheval ;
- Traire une vache ;
- Observer des lémuriens à Madagascar ;
- Et des gorilles sur le Niragongo ;
- Assister à un gala d'ouverture de Jeux Olympiques ;
- Monter une mayonnaise ;
- Danser le flamenco...

Et surtout ne pas cesser de garder le nez en l'air.


Licence Creative CommonsPhoto : prise par moi-même en décembre 2011, en Haute-Savoie.
Cette photo est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage à l'Identique 2.0 Générique.