lundi 29 septembre 2014

10 conseils pour mettre à profit une séance unique

Cet article est une traduction de 10 Tips for Making the Most of a One-Shot Session d'Amanda Hovious.
Tous les liens dans le texte mènent à des ressources en anglais.

C'est la rentrée ! Vous avez probablement entamé l'année avec de nombreuses formations et présentations de la bibliothèque, et la plupart de ces formations tombent sûrement dans la catégorie des séances uniques. Nous connaissons tou.te.s les limitations de ces séances uniques - peu importe à quel point la formation a été préparée, on ne peut pas tout faire en une heure de cours. Donc aujourd'hui, je partage dix conseils pour vous aider à faire en sorte que vos étudiants en apprennent le plus possible en une seule séance. Les voici :

1) Préparez vos apprenants. Entrer sans introduction dans une classe pleine d'étudiants qui ne s'attendent pas à être formés à la recherche documentaire, qui ont oublié, ou qui n'ont aucune idée de l'intérêt que ça peut avoir, c'est s'exposer au désastre et presque garantir que presque rien ne sera appris au cours de la séance. Prévenez les étudiants à l'avance (ne vous contentez pas de vous reposer sur leur professeur) de ce que vous allez leur apprendre et en quoi c'est intéressant vis-à-vis de leur études. Il y a plusieurs manières de s'y prendre. Voici quelques idées : faites une annonce sur la page du cours, créez un message vidéo qu'un de leurs profs pourra leur passer avant votre séance, ou venez en classe la semaine précédente pour vous présenter brièvement. Votre imagination est la seule limite sur ce point.

2) Oubliez les suppositions, passez à l'évaluation. Nous faisons tous des suppositions concernant ce que les étudiants savent ou ne savent pas. Les enseignants le font. Les bibliothécaires le font. Il est temps d'arrêter ! Les suppositions sont probablement la plus grosse barrière à l'apprentissage que l'on puisse créer quand on parle de séances uniques parce que l'on peut se retrouver avec deux types de résultats : 1) les étudiants n'apprennent rien car il leur manquait des pré-requis qu'ils étaient supposés avoir OU 2) les étudiants n'apprennent rien car ils connaissaient déjà les concepts et les compétences enseignées.
Pour éviter ça, la solution la plus simple est d'évaluer les étudiants, de préférence avant la séance. Nul besoin d'être formel : un simple questionnaire devrait suffire. Et plutôt qu'évaluer des compétences abstraites, évaluez l'expérience. Combien de dissertations ont-ils écrit ? À quel point les bases de données leur sont-elles familières ? Comprennent-ils les attentes de la recherche académique ? Si vous avez une classe pleine d'étudiants qui ont peu ou pas d'expérience dans l'écriture de dissertations académiques, se lancer dans l'utilisation des bases de données ou l'évaluation des sources ne sera pas une expérience d'apprentissage vraiment utile. Il leur faut démarrer par une orientation sur le processus de recherche, comment choisir un sujet, le restreindre et identifier leurs besoins informationnels.

3) Soyez flexible. Ce point se joint au point numéro 2. Vous vous êtes donc préparé à enseigner à des étudiants comment trouver des articles dans des bases de données, mais après évaluation vous avez découvert qu'ils n'ont même pas encore choisi leurs sujets. Il est temps de faire preuve de flexibilité car, quand vous allez entrer dans la salle de classe, vous allez devoir faire machine arrière et travailler avec eux sur l'exploration des sujets et identifier leurs besoins informationnels (mais vous pouvez tout de même y intégrer un mot sur les bases de données). Je pense que la façon la plus facile de faire ça est de penser de façon modulaire, chaque module représentant une compétence ou un concept discret. Si vous gardez en tête la modularité quand vous développez vos documents pédagogiques, vous pourrez sortir n'importe quel tour de votre chapeau à la demande. Vous serez toujours préparés pour enseigner aux étudiants ce dont ils ont besoin.

4) Less is more. Si vous lancez 1000 concepts aux étudiants, combien vont-ils en mémoriser ? Probablement aucun. Trop de contenu mène à une surchage cognitive. Concentrez-vous sur un nombre limité de concepts ou de compétences et vos étudiants en retiendront bien plus. Jetez un oeil à mon post sur la "Règle de un" pour les séances uniques. Cette règle reflète une approche modulaire de l'instruction.

5) Ayez une approche multimodale. La présentation multimodale d'informations signifie que vous présentez la même information sur plus d'un mode (par exemple visuel, auditif, tactile). Cela peut vous rappeler les styles d'apprentissage mais ce n'est pas tout à fait ça. Le but d'une présentation multimodale n'est pas un enseignement à l'attention de divers styles d'apprentissage (les styles d'apprentissage sont plus un mythe qu'une réalité). Il s'agit plutôt de réduire la charge cognitive et d'améliorer la compréhension. Personne n'apprend au maximum de ses capacités lorsqu'on ne fournit qu'un seul mode de présentation (bien que l'on puisse avoir des préférences). Tout le monde bénéficie d'une présentation multimodale. Gardez cela à l'esprit lorsque vous développez vos matériels pédagogiques et activités. Par exemple, vous pouvez présenter le concept des sources primaires et secondaires avec des exemples de la vie réelle (tactile) et une vidéo Youtube (audiovisuel).

6) Essayez le modèle de l'atelier. Le modèle de l'atelier est une approche qui est beaucoup utilisée aux États-Unis pour enseigner les compétences de langue - et parfois les maths - au primaire et au secondaire. Je pense qu'il s'agit d'une approche idéale pour les séances uniques car cela permet de planifier l'apprentissage en s'appuyant sur une limite temporelle définie. Le modèle de l'atelier a quatre composantes primaires : l'ouverture, la mini-leçon, le temps de travail et le débriefing. L'ouverture (environ 5 minutes) permet de définir les attentes et d'identifier les objectifs de la session. La mini-leçon (10 à 15 minutes) est la composante directe d'enseignement et peut inclure une démonstration et/ou un petit cours. Le temps de travail (environ 30 minutes) est la composante où les étudiants pratiquent ce qui a été enseigné pendant la mini-leçon. Le niveau de supervision peut varier au cours de cette période, en fonction des besoins des étudiants. Le débriefing (10 à 15 minutes) permet aux étudiants de réfléchir sur leur travail. Qu'ont-ils appris ? Quelles questions ont-ils encore ?

7) Utilisez des exemples pratiques. Les exemples pratiques ("worked examples") sont des supports d'enseignement incroyables. Vous les avez probablement déjà rencontrés en maths, mais je pense qu'ils servent une fonction importante dans l'apprentissage de la recherche documentaire. Afin que les étudiants deviennent de bons chercheurs et de bons auteurs, ils doivent voir ce que "bon" veut dire. C'est là que viennent les exemples pratiques. Un exemple pratique d'une dissertation dans un contexte de formation à la recherche documentaire devrait inclure des annotations de la bibliographie et des citations dans le texte. Pourquoi cette source a-t-elle été choisie ? Comment a-t-elle été trouvée ? Pourquoi a-t-il fallu la citer à des endroits spécifiques ? Encore mieux, créez un exemple pratique intéractif où les items annotés sont des liens menant à des boîtes pop-ups contenant plus d'informations. Les pop-ups permettent de désencombrer l'espace visuel et de réduire la charge cognitive.

8) Faîtes des liens avec la vie réelle. Tous les étudiants ne sont pas de futurs enseignants-chercheurs en devenir. La plupart ne le sont pas. La plupart n'aiment pas le processus de recherche académique. Mais un jour ils utiliseront leurs compétences d'information literacy d'une manière ou d'une autre. Ils ont donc besoin de savoir comment transférer ces connaissances au-delà du domaine académique. C'est pourquoi faire des liens avec la vie réelle est vital pour la formation à la recherche documentaire. Mais comment faire des liens entre la recherche et la vie réelle lorsque l'on est dans une salle de classe, au sein d'un campus, au milieu de nulle part ? En utilisant l'apprentissage par problèmes lié à leur carrière ou à leur vie future (ils ont besoin de savoir transférer les compétences au-delà de l'école, donc faites en sorte que les cas reflètent des évènements futurs). Si les étudiants travaillent déjà sur une dissertation, mieux vaut se concentrer là-dessus. Néanmoins, savoir faire des liens entre l'apprentissage à l'école et l'apprentissage tout au long de la vie est une compétence essentielle au XXIème siècle. Les bibliothèques devraient donc considérer l'intégration de ce type d'apprentissage par problèmes dans les formations qu'elles donnent aux étudiants de première année par exemple.

9) Incitez à l'utilisation de la bibliothèque. Rien n'est plus exaspérant que les étudiants qui sont fiers d'admettre qu'ils n'ont jamais mis un pied à la bibliothèque. Ils devraient être embarrassés. La réussite à l'école nécessite d'utiliser la bibliothèque. Et les lecteurs réguliers réussissent probablement bien mieux après l'université (je ne sais pas si c'est vrai, mais ça me paraît bien). Comment faire en sorte que les étudiants que l'on voit lors de séances uniques se mettent à fréquenter la bibliothèques ? Tous les moyens sont bons. Des points en plus, si l'enseignant est d'accord. De la nourriture. Des prix. Voire un programme de badges numériques s'il est bien développé. Le plus important étant que les étudiants viennent à la bibliothèque après leur session et créent des liens avec les bibliothécaires.

10) Le suivi. Combien de formations avez-vous donné après laquelle vous avez perdu la trace des étudiants ? Où vous n'avez pas recontacté l'enseignant afin de découvrir comment les étudiants s'en étaient sorti dans leurs examens ? Le suivi est aussi important que la préparation de l'apprenant (point numéro 1). Les questionnaires avec des questions en lien avec la formation peuvent être utiles, mais le suivi en personne avec l'enseignant vous donnera probablement des informations ayant plus de valeur et vous aidera à améliorer vos prochaines formations.

lundi 22 septembre 2014

Former à la recherche documentaire sans ordinateur... Ou presque !



J'ai la chance de travailler dans une institution qui possède un public relativement divers. Dans les faits, nombreux de mes étudiants suivent leurs études à temps partiel et sont insérés dans la vie active depuis de nombreuses années.
Avec eux, le problème que je rencontre le plus, c'est une "computer literacy", une maîtrise de l'outil informatique, relativement faible, qui les empêche d'utiliser au mieux les ressources documentaires à leur disposition. Et comme je n'ai pas la possibilité de les aider à se mettre à niveau directement, il faut parfois savoir être créatif...
Voici les méthodes et les "trucs" que j'utilise pour prendre en compte leurs besoins lors de mes formations, en sept points.

Savoir à qui on s'adresse. J'envoie systématiquement un questionnaire la semaine avant la formation afin d'évaluer le niveau des étudiants. Je ne leur demande pas ce qu'ils savent faire (do you know how to...? > yes/no/I'm not sure) mais quel est leur état de confiance vis-à-vis des différents outils (how do you feel about...? > Very confident / confident / not really confident / what is that?)

Faire des groupes de niveau. Si c'est possible, diviser les étudiants en groupes de niveau c'est tellement tellement mieux !
Leur demander de se répartir eux-mêmes entre trois groupes de niveau peut marcher assez bien. Sinon, je les répartis d'autorité en fonction de leurs réponses à mon questionnaire.
Ainsi, si j'arrive à isoler les étudiants de "niveau faible", ça me permet de commencer par passer du temps avec eux pour vérifier qu'ils savent bien utiliser Firefox (oui, oui...) et trouver le site de la bibliothèque avant de passer à quoi que ce soit d'autre.
Avec les autres groupes, je vais pouvoir avancer plus vite et voir plus de choses.

Visualiser sans le stress de l'outil. Le truc important que j'essaie de transmettre à mes étudiants, ce n'est pas forcément la technique d'utilisation d'un outil (ça en fait partie mais c'est loin d'être le premier point sur ma liste), mais la méthode qu'il y a derrière. C'est là que sont les compétences transférables qui leur permettront non seulement de savoir utiliser cette base de données en particulier, mais de savoir utiliser toutes les bases de données similaires (par exemple).

Du coup, si on se détache d'un outil particulier pour aller vers les concepts abstraits qui sont derrière, on peut s'éloigner des supports informatiques pour jouer avec des matériaux plus physiques. Avec des schémas et autres documents pédagogiques, ou avec des activités à faire "avec les mains" plutôt que sur ordinateur.
Et ça, c'est très bon quand on s'adresse à des personnes qui sont extrêmement stressées par l'utilisation d'outils informatiques. Cela permet de parler calmement d'un concept en particulier et de s'assurer qu'elles ont bien compris les bases avant de mettre le tout en application sur ordinateur.
Autre utilité : pour faire cours dans une salle non informatisée, où les étudiants ne vont pas pouvoir tester l'outil immédiatement. Ça permet de s'assurer qu'ils ont au moins saisi les concepts.
Et ça marche même avec les plus débrouillards qui n'auraient théoriquement pas besoin de cette béquille pour saisir comment écrire une équation de recherche par exemple. Dans mes questionnaires de feedback, les petites activités manuelles que je propose sont toujours ce qu'ils ont préféré dans la séance.

Dans les faits, qu'est-ce que ça donne ? Et bien des fiches d'activités comme le Good Search / Bad Search ou un jeu en groupe comme celui de la "Recette" ; je vous les avais présentés tout les deux dans mon article sur les pédagogies actives.
Ça peut aussi être de véritables petits jeux de société inventés pour l'occasion afin d'illustrer un concept, des puzzles, des activités se rapprochant plus des travaux manuels... J'en ai quelques exemples sous le coude en ce moment ; je vous les présenterais quand je les aurais testés sur mes étudiants.

Savoir prendre son temps. D'après les commentaires que je reçois dans mes formulaires de feedback, même quand je mets pas mal d'activités simples dans une session, les étudiants pensent toujours que la leçon allait à la bonne allure. Du coup, mieux vaut aller le plus doucement possible et les faire jouer avec les concepts au cours d'activités pédagogiques plutôt que de se précipiter pour essayer de voir le plus de choses possible en un temps record : ce n'est jamais du temps de perdu.

Revenir enfin à l'outil. À un moment ou à un autre, il faut bien lâcher ses petits papiers et revenir vers l'écran d'ordinateur.

Si j'ai affaire à un groupe de faible niveau assez homogène, on va aller très doucement et voir assez peu de choses. L'idée est de ne surtout pas les noyer, mais de les mettre suffisamment en confiance pour être sûre qu'ils sauront reproduire avec confiance les quelques étapes simples que je vais leur montrer.
Je montre chaque étape une part une et j'attends bien que tout le monde ait réussi à la reproduire sur son pc, même pour les trucs les plus élémentaires comme cliquer sur un bouton...

Si je n'ai pas pu diviser la classe en groupes de niveau, je demande à une collègue de venir m'aider et elle peut vérifier que tout le monde suit et aider les retardataires pendant que je présente des fonctionnalités plus avancées.

Des photocopies, rien que des photocopies. 
Quelle est l'utilité d'avoir des documents pédagogiques uniquement en ligne si les étudiants ont du mal à y accéder ? Pour les "computer literate", la question ne se pose pas. Mais pour les autres je suis devenue une adepte du bon vieux polycopié.
J'ai toujours de meilleurs retours quand je distribue les supports à l'ancienne. Bien entendu, je mets aussi tout en ligne et je leur envoie un email avec les liens juste après la formation.

Autre exemple : quand mon formulaire de feedback était en ligne, je n'avais environ que 25% de réponses. Maintenant, j'en distribue une copie imprimée qu'ils remplissent avant de partir et j'ai un taux de réponses de 100% !
Certes, c'est mauvais pour les arbres... Mais je n'ai pas encore trouvé de meilleure alternative.

Un dernier point :
Former les formateurs. Je propose systématiquement aux professeurs d'assister à la formation avec leurs étudiants : souvent, ils en ont plus besoin qu'eux ! En particulier ceux qui rechignent à me donner du temps pour passer dans leur classe : c'est souvent qu'ils n'ont pas idée de tout les savoir-faire que nous pouvons leur apporter. Et parfois leur "computer literacy" laisse elle aussi à désirer...
Et à ceux qui n'ont pas pu venir, je propose de venir les former en seul-à-seul directement dans leur bureau. Ils ne m'échapperont pas !


La photo ci-dessus est de Phil Gyford. Elle est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 Générique.

mardi 16 septembre 2014

La London Library

Cette année, j'ai visité pas mal de bibliothèque londoniennes, en partie pour pouvoir les ajouter au portfolio de mon Chartership, et surtout parce que certaines branches du Cilip organisent régulièrement des visites de diverses bibliothèques ce qui permet d'assouvir sa curiosité bibliothéconomique très facilement !
Mais de toutes celles que j'ai visitées, celle qui m'a le plus marqué c'est de loin la London Library. Si vous avez l'occasion de passer sur Londres, profitez donc des visites gratuites qu'ils organisent tous les lundis, ça vaut le détour !
Mais commençons par le commencement...


Création

La London Library a été fondée par Thomas Carlyle en 1841. Il n'aimait pas la British Library, qu'il trouvait trop bruyante et il n'aimait pas avoir à passer par les bibliothécaires pour pouvoir accéder aux livres. Il a donc décidé de créer une bibliothèque où l'on se sentirait comme à la maison, ou peut-être plutôt comme dans un club.


Le bureau d'accueil en 1935. Crédit photo : Sylvia Lewes

Les collections

Aujourd'hui, les collections de la London Library comptent plus d'un million de livres. Ils ne sont jamais désherbés, sauf les doublons des livres non-populaires. Environ 70% des collections ont été entrées dans leur OPAC mais le reste attends son tour pour être catalogué rétrospectivement. Du coup, les registres papiers (tapés à la machine ou écrits à la main !) doivent encore être utilisés.
Le premier bibliothécaire a inventé un système de classification spécifique pour la bibliothèque. Il est organisé alphabétiquement par sujets, afin d'être plus facile d'utilisation pour les non-bibliothécaires et d'encourager la sérendipité en mettant côte à côte des livres de sujets très différents.

Les collections se concentrent sur les humanités, en particulier la litérature, l'histoire et l'art. Les collections en français, allemand, italien, espagnol et russe sont aussi particulièrement importantes.

La collection de monographie inclut des livres datant du XVIème siècle à nos jours. Environ 8 000 titres sont ajoutés aux collections chaque année, ce qui oblige la bibliothèque à rajouter environ 800 mètres de rayonnages supplémentaires tous les trois ans. Cette expansion combinée à l'absence de désherbage explique pour la bibliothèque a dû beaucoup s'agrandir depuis le début de son existence. On en est au point où elle occupe tout un pâté de maisons au plein centre de Londres. Avec la récente addition de la maison de T.S. Eliot (qui était adjacente à la bibliothèque), ils estiment avoir assez de place pour les 25 prochaines années. Après ça, il leur faudra construire des extensions au-dessus des bâtiments actuels.

Dans la "Times room", la London Library possède une collection de toutes les éditions du Times depuis son ouverture. Elle possède plus de 750 titres dans sa collection de périodiques vivants et possède 2 500 titres de plus pour ses périodiques morts, certains remontant au XVIIIème siècle.
De plus, la bibliothèque souscrit à plus de 200 journaux en ligne et propose à ses membres un accès à JSTOR.

Les acquisitions (pour les périodiques comme pour les monographies) sont faites sur demande des membres et pour compléter certains trous dans les collections. La bibliothèque reçoit aussi de nombreuses donations de membres vivants ou décédés.

Les rayonnages dans le bâtiment le plus ancien.
Crédit Photo : Christopher Simon Sykes

Les Services

97% des collections sont en libre accès, ce qui signifie que d'innombrables étages de rayonnages et salles d'archives sont librement accessibles à ses membres. Toutes les étagères sont suffisamment basses pour être accessibles par la plupart sans aide. 
Une particularité intéressante vient du système d'aération, inventé pendant la construction du bâtiment victorien le plus ancien : pour laisser passer l'air librement, les sols des archives sont des espèces de grilles en fer forgé (vous pouvez les apercevoir dans la photo ci-dessus), ce qui permet de voir à travers les nombreux étages du bâtiment.

Des bureaux et des chaises sont dispersés un peu partout dans la bibliothèque, mais il y a aussi des salles d'étude dont une complètement silencieuse où les ordinateurs portables sont interdits et où un silence strict doit être respecté.
De nombreux membres utilisent la bibliothèque comme leur bureau, venant chaque jour à heure fixe et utilisant toujours le même espace de travail. Les écrivains apprécieraient particulièrement de se sentir ainsi un peu moins seul dans leur travail solitaire.


L'une des salles de lecture. Crédit Photo : Philip Vile

Les membres vivant à moins de 30 km de la bibliothèques peuvent emprunter 10 documents. Ceux qui vivent plus loin peuvent en emprunter 15. Il est possible d'emprunter jusqu'à 40 documents moyennant paiement d'un extra. La période de prêt normale est de deux mois mais peut être pronlongée indéfiniment tant que le document n'a pas été réservé par un autre membre.

Les sacs d'une taille supérieure à une feuille A4 et de la profondeur d'un livre relié doivent être laissés dans des casiers du hall d'entrée. Des sacs plastiques sont distribués aux membres pour qu'ils puissent transporter quelques objets indispensables dans la bibliothèque.


Ses membres

Vu qu'elle est complètement indépendante, l'existence de la London Library dépend entièrement des droits d'inscriptions payés par ses membres, des dons et des collectes de fonds, ainsi que de la gestion prudente de ses ressources. Elle ne reçoit aucune subvention du gouvernement.
La bibliothèque a connu un grand nombre de membres célèbres qui ont joué un rôle central dans la vie intellectuelle du Royaume-Uni (Agatha Christie, Charles Darwin, Charles Dickens, Virginia Woolf, Arthur Conan Doyle, T.S. Eliot, Winston Churchill,...). Pendant longtemps, l'inscription était réservée aux hommes mais la bibliothèque se vante désormais d'être ouverte à tous.
Dans les faits, l'inscription annuelle vaut £475 (environ 600€). Elle est payable mensuellement et un taux à 50% est proposé aux jeunes de 16 à 24 ans. Elle propose aussi un système d'aide pour les futurs membres n'ayant pas les moyens de payer la totalité de l'inscription annuelle, permettant de couvrir 30 à 60% des frais d'inscription.

Un lecteur, en 1935. Crédit Photo : Sylvia Lewes

Mon opinion

La London Library se présente comme une bibliothèque d'étude fantastique, centrée sur le confort de ses membres (avec sa salle silencieuse, sa politique de libre accès aux collections, ses périodes de prêt infiniment extensibles). La liste de ses membres et de ses présidents est vraiment impressionnante et des bâtiments eux-mêmes émane un parfum d'histoire et de littérature. Elle est vraiment superbe et surprenante (les différents architectes qui ont travaillé sur ses bâtiments ont fait un excellent travail), et ses collections sont incroyables.

Mais autant j'aimerais l'utiliser en tant que lectrice, autant elle m'apparaît professionnellement peu attrayante. Je pense particulièrement à la perspective décourageante de l'immense catalogage rétrospectif qui doit encore y être mené, et sa politique stricte de non-désherbage. Si elle continue sur cette voie, la London Library peut s'attendre à être confrontée à de sérieux problèmes structurels dus au manque d'espace pour accueillir ses collections envahissantes.


Toutes les photos de ce billet proviennent du site de la London Library et sont protégées par copyright. Vous pouvez retrouver ici les photos historiques et ici les photos actuelles.

mardi 9 septembre 2014

Rentrée universitaire et accueil des nouveaux publics

C'est la rentrée ! Je ne sais pas ce qu'il en est de par chez vous, mais de mon côté j'ai passé l'été à préparer l'accueil que nous allons donner à nos nouveaux étudiants quand ils vont débarquer à la mi-septembre. C'est donc l'occasion de faire le point sur les différentes méthodes qui peuvent être utilisées pour transmettre aux nouveaux publics les informations qui leurs seront nécessaires pour utiliser au mieux nos services.

La visite, toujours reine

Si on en a les moyens humains, faire visiter directement les locaux par de petits groupes au cours des journées de rentrée, reste l'idéal. Ça combine le contact humain direct (on parle avec eux, ils peuvent poser des questions), et un contexte moins propice à l'endormissement que l'intervention en amphithéâtre...
Dans ma bibliothèque, c'est malheureusement impossible. D'une part, notre espace est si petit que c'en serait presque ridicule. D'autre part, nous n'avons tout simplement pas assez de personnel pour gérer à la fois inscriptions et potentielles visites.
Le problème c'est que les visites sont extrêmement chronophages et répétitives (les groupes doivent être suffisamment petits pour pouvoir se déplacer rapidement et sans faire trop de bruit, du coup on recommence dix fois par jour). De ce fait, ce n'est pas toujours possible à mettre en place par les bibliothécaires, ni insérable dans l'emploi du temps serré des étudiants.

La visite autonome

Elle est sur ma liste depuis des années mais je n'ai toujours pas trouvé l'occasion de la mettre en place. Ça marche bien dans des bibliothèques assez grandes et ça peut permettre d'être assez créatif ! L'idée c'est de donner aux étudiants un support (papier, podcast, application pour tablette, ...) qui va les inciter à faire le tour de la bibliothèque (éventuellement au moyen d'appâts comme des chocolats cachés dans les rayons... et la visite devient une chasse aux trésors !) et leur apprendre au passage ce qu'ils ont besoin de savoir sur le fonctionnement des lieux (avec des panneaux explicatifs, des QR codes menant vers de courtes vidéos ou des fichiers audios...).

L'un des ateliers auxquels j'ai assisté cette année faisait la démonstration de l'application de réalité augmentée Aurasma. Quand on capture une "image déclencheuse" (par exemple une image particulière affichée dans votre bibliothèque), cela ouvre automatiquement un lien ou un fichier (une vidéo par exemple). Ce serait idéal pour ce genre de visite autonome, en utilisant des tablettes prêtées par la bibliothèque ou les propres smartphones des étudiants (il leur serait juste nécessaire de télécharger l'application).

L'intervention en classe

Autre classique, le passage du bibliothécaire dans l'amphithéâtre au cours de la journée de rentrée. Le problème : on n'a généralement que quelques minutes et les étudiants sont tellement bombardés d'information qu'on peut s'attendre... à ce qu'ils ne retiennent absolument rien.
D'où l'idée de faire quelque chose d'un peu mémorable afin que, même s'ils ne se souviennent pas du règlement de prêt ou des heures d'ouvertures, ils aient un a priori positif vis-à-vis de la bibliothèque et des bibliothécaires, ce qui les rendra plus susceptibles de venir nous voir et nous poser des questions.

L'un des grands classiques, c'est la méthode céphalonienne. Inventée à Cardiff (d'où le nom), le principe est que, lorsque les étudiants entrent dans la salle, on distribue à quelques uns d'entre eux des fiches de couleurs avec des questions. Chaque couleur correspond à un thème (par exemple : le bâtiment, les conditions de prêt, les ressources en ligne...). Pendant la présentation, le bibliothécaire demande une question de couleur jaune par exemple, et attend qu'un élève se décide à poser sa question. On saute alors dans le PowerPoint jusqu'à la diapositive présentant la réponse à cette question, puis on passe à la suivante, etc., jusqu'à ce que toutes les diapositives aient été couvertes.
Une collègue britannique a inventé une variante : au lieu de distribuer des fiches questions, elle a créé un gros dé en carton et elle demande à des volontaires de jeter le dé puis de lire la question apparue sur la face supérieure. Seul problème : on peut tomber plusieurs fois sur la même face et il faut alors relancer. De plus, si vous ne voulez pas vous lancer dans un exercice de géométrie trop complexe, il va vous falloir vous limiter à six questions.

De mon côté, j'ai envie de jouer au library Bingo avec mes étudiants. Deux possibilités : soit on leur distribue des cartes avec une grille de bingo sur laquelle, à la place des chiffres, on trouve des logos d'outils en relation avec la bibliothèque. Puis on lance la présentation (comme ce Prezi de Zoe Thomas) et le premier à avoir vu tous les logos de sa carte gagne.
Soit, on invite les étudiants à créer leur propre carte de bingo en leur demandant par exemple d'écrire six ressources qu'on peut retrouver dans la bibliothèque. Puis on fait apparaître une liste des ressources qui s'y trouvent effectivement (en commençant par les moins évidentes...) et le premier à avoir coché toutes les ressources de sa carte a gagné. 
Dans un cas comme dans l'autre, on explique au fur et à mesure la signification des logos / comment accéder aux diverses ressources. L'investissement matériel est minimum : des cartes de bingo imprimées par vos soins plus un powerpoint. Et le public reste attentif car il veut savoir si le prochain item sera sur sa carte. Apparemment ça marche encore mieux s'il y a un petit quelque chose à gagner...

L'induction en ligne

Enfin, une dernière possibilité serait une introduction à la bibliothèque entièrement en ligne. C'est un bon moyen de réduire l'anxiété de ceux qui se sentent intimidés à l'idée d'entrer dans une bibliothèque (si, si, il paraît que ça existe) et surtout d'atteindre tous ceux que nous n'aurions pas eu l'occasion de rencontrer sur place, par manque de temps, du fait de la complexité des universités multi-sites, les étudiants faisant leurs études à distance ou pour les personnes en situation de handicap.
Il peut s'agir d'une visite guidée virtuelle, en photos ou avec des vidéos associées aux différentes salles, un peu comme cette visite virtuelle de l'université de Gloucestershire.
Mais plus que des lieux, nous allons aussi chercher à présenter des services. Là encore, les possibilités sont infinies, de la présentation prezi aux vidéos (voici deux exemples anglo-saxons).
L'idéal serait de multiplier les supports afin de permettre aux futurs lecteurs d'aborder la présentation de la manière qui leur est la plus confortable.
Personnellement, je travaille à préparer quelques vidéos afin de toucher les étudiants que je ne pourrais pas voir directement (certains groupes ont un emploi du temps ultra serré) tout en mettant en place des sections de notre Moodle spécifiquement à leur intention.

Et vous, qu'avez-vous prévu pour accueillir vos étudiants cette année ?

lundi 1 septembre 2014

10 astuces pour les formateurs et les enseignants

Entamons septembre du bon pied avec une traduction de l'article 10 Tiny Tips for Trainers & Teachers de Ned Potter. Si vous lisez suffisamment bien l'anglais, je vous encourage à suivre son blog. Il est orienté sur la communication en bibliothèque et c'est toujours une lecture très intéressante.


Je donne beaucoup de formations ces temps-ci, à la fois pour mon travail principal et pour pour travail en freelance. J'ai donc amassé quelques petites astuces en chemin. Rien de stupéfiant - mais si vous donnez des formations ou des classes de maîtrise de l'information [NDLT : qui a une meilleure traduction pour "information literacy" ?], peut-être certaines d'entre elles vous seront utiles.
Voici la version courte et visuelle [en anglais] - et j'irais plus en détail ci-dessous.




Structure de la Session


1. Commencez par quelque chose de pratique. Parfois, on ne peut pas échapper à une grosse partie théorique ou conceptuelle. Mais si c'est le cas, dans la mesure du possible, faites en le deuxième point sur votre itinéraire pour la journée / l'heure - et commencez par quelque chose de pratique. Entamer la session avec quelque chose à FAIRE réveille tout le monde, et lance la séance sur quelque chose de tangible plutôt qu'abstrait. Cela transforme aussi tout le monde en participants actifs dès le début. 

2. Permettez à chacun de recharger ses batteries. Une journée d'atelier devrait avoir des pauses café intégrées. Mais même une formation d'une heure peut-être pénible. Insérer une pause de 3 minutes afin que les participants décrochent, discutent entre eux, se relaxent, les aidera à se concentrer pour la seconde partie de la session et augmentera leur niveau d'énergie sur toute la ligne. Une pause dix minutes après le début d'une session d'une heure marche remarquablement bien - et étonnamment mieux qu'à mi-parcours ou plus tard dans la session.

3. Résumez la session via un Challenge de Diapos Aléatoires (aussi connu sous le nom de Battle Decks). J'adore les challenges de diapos aléatoires. Voilà comment ça marche :
  1. À la fin de votre présentation, vous créez un jeu de diapositives court et simple qui résume votre session (en général, je crée deux jeux de cinq diapos chacun).
  2. Vous demandez à des participants de les présenter (donc dans mon cas, deux volontaires).
  3. Les volontaires n'ont jamais vu les diapositives auparavant, ce qui fait partie du jeu - donc ils voient les diapos pour la première fois au même moment que le public, et il faut qu'ils improvisent leur présentation en se basant dessus.
  4. Les diapositives avancent après 15 secondes, du coup la présentation dure à peine plus d'une minute.
Il faut leur donner la meilleure chance possible de comprendre sur quelle partie de la session porte chaque diapositive ! Si vous jetez un œil à la diapo 41 et suivantes dans la présentation intégrée à cet article, vous verrez un exemple de jeu de diapositives pour un challenge de diapos aléatoires.
Cela marche bien pour deux raisons - tout d'abord, c'est souvent hilarant. Les personnes du public crient si elles comprennent à quoi se réfère une diapositive avant les orateurs, et tout le monde quitte la session assez excité. Les formulaires de feedback à la fois à la British Library, où j'ai utilisé ça au cours de formations, et pour mes classes de maîtrise de l'information à York, montrent souvent que c'était la partie favorite des participants. L'autre raison pour laquelle ça marche, c'est parce que c'est souvent un résumé d'excellente qualité. Les gens disent exactement la même chose que ce que j'aurais dit si j'avais résumé la session moi-même, mais ça a plus d'impact car il s'agit d'une autre voix (et, avec les étudiants, c'est l'un de leurs pairs). Essayez ! La seule chose, c'est qu'il vous faut un plan B si personne ne se porte volontaire, ce qui m'est arrivé une fois. Avoir des récompenses aide à s'assurer que ça n'arrivera pas...

4. Concluez après les questions. C'est bien de finir une formation ou un cours avec un appel à l'action - un message clair expliquant ce que peuvent faire les participants après. Le message peut se retrouvé brouillé par une séance de questions - réponses (qui peut bien entendu soulever n'importe quoi), donc intégrez un temps pour les questions juste avant la fin, puis laissez-vous cinq minutes pour conclure la session avec quelque chose de direct et de significatif.

Une tablette comme assistant pédagogique


5. Utilisez Padlet sur votre tablette pour vous rappeler qui est qui. Padlet est un super outil qui peut être utiliser de bien des manières. Vous créez un mur en ligne, sur lequel vous et n'importe qui ayant l'URL peut poster des notes. N'importe qui peut double-cliquer n'importe où pour ajouter une sorte de post-it virtuel. Puis ils peuvent ajouter leur nom dans le titre, et une note, ou une URL - les liens vers des images ou des vidéos deviennent des objets intégrés sur le mur.
Je l'utilise pour crowd-sourcer les idées des gens pendant les formations - comme vous utiliseriez un tableau à feuilles mobiles sauf que tout le monde peut retourner jeter un œil à l'URL après la session, et ça devient une sorte d'archive pour que chacun apprenne des autres.

En tout cas, en fonction de la session, je fais un tour de table et demande aux gens de se présenter et de dire ce qu'ils attendent de la journée / de l'heure. C'est très utile en soi, car vous pouvez adapter les choses en conséquence. Je tape tout dans Padlet sur l'écran de présentation au fur et à mesure, ainsi on peut tous s'y référer plus tard et voir si on a fait ce qu'on avait dit ! Mais la chose vraiment utile c'est que vous pouvez choisir exactement où mettre les notes sur l'écran - du coup j'organise les notes de façon à ce qu'elles correspondent à l'agencement physique de la salle et où les gens sont assis, comme dans l'exemple ci-dessous. Ensuite, je l'enlève de l'écran pour le remplacer par ma présentation, et je mets le mur Padlet sur mon ipad - ce qui signifie que j'ai les noms de tout le monde au bon endroit et que je peux m'y référer facilement pour me souvenir de qui est qui !
(J'ai l'impression de ne pas avoir expliqué ça très bien. Est-ce que ça fait sens? L'exemple ci-dessous devrait vous éclairer.)

Un exemple de mur Padlet

6. Avancez dans la présentation, sur votre tablette. J'aime avoir ma présentation ouverte sur mon ipad, comme ça je peux voir ce qui va arriver ensuite. C'est particulièrement pratique si vous enseignez en duo avec quelqu'un d'autre - pendant que l'autre parle, vous pouvez réviser ce que vous devez dire ensuite. Une immense part d'une présentation réussie, pour moi, est d'avoir une impression de contrôle - et ceci aide.

Les Polycopiés


7. Distribuez les polycopiés. C'est tentant de se sentir plus organisé dans la distribution des polycopiés si vous le faite avant que tout le monde n'arrive, en les plaçant sur chaque PC ou sur chaque table. Mais si le groupe est composé de moins de 20 personnes, distribuez-les vous-même ;  c'est une très bonne opportunité pour rencontrer chacun individuellement et établir un contact visuel, même court, rend la communication plus facile et plus complète pour la session.

8. Utilisez des copies d'écran pour rendre les exercices facile à trouver. C'est impressionnant comme souvent les gens se perdent dans les polycopiés. Quand vous arrivez à un exercice dans le poly, ajoutez une copie d'écran sur votre diapositive au moment où vous introduisez l'exercice - ça rend les choses plus rapides et plus faciles et permet aux participants de savoir exactement où ils devraient être.

Documents pédagogiques


9. Utilisez un wiki gratuit pour stocker vos matériels d'enseignement. Pour toutes sortes de raisons, il est bon d'avoir ses documents pédagogiques en ligne. En particulier si votre session est pleine de liens, les mettre sur un wiki gratuit (PBworks par exemple) permet aux participants d'y accéder de cette façon et de cliquer simplement sur les URLs plutôt que d'avoir à les taper. Mettez le PowerPoint là aussi - ça signifie que vous aurez une copie de votre présentation et des polycopiés même si votre clé USB tombe de votre poche et que votre imprimante tombe en panne...

10. Envoyez la présentation à tout le monde après par e-mail. Un e-mail post-session est utile pour renforcer les messages clés, et en particulier pour s'assurer que les participants ont accès aux documents de présentation. Ne comptez pas sur ce que les gens (en particulier les étudiants) les cherchent d'eux-mêmes ; envoyez un e-mail directement après pour vous assurer qu'ils ont une copie de la présentation ET vos coordonnées. S'il y a des problèmes de pièces-jointes dus à la taille des fichiers, mettez vos présentations en ligne sur Slideshare et votre polycopié sur Scribd, et incluez des liens à la place.



Article original de Ned Potter. Traduction par moi-même.
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